La Confédération paysanne 41 dénonce la situation invivable pour de nombreux paysans face à une gestion non maîtrisée du grand gibier et l’inaction de l’État
Les dégâts par le gibier mettent en danger les paysans. Le phénomène installé depuis longtemps, résulte de la disparition progressive des fermes. Il s'amplifie, et met en cause la survie des producteurs concernés et particulièrement ceux qui sont exemplaires dans leur démarche de cultures respectueuses de l'environnement.
Les causes proviennent d'une addition de plusieurs facteurs :
• Autrefois les terres cultivées étaient nombreuses. Mais depuis, les fermes disparaissent au profit de grandes surfaces dédiées à la chasse, et laissent en plaines de grandes friches propices aux refuges naturels d'animaux.
• L'évolution de la gestion des forêts conduit à couper les essences locales et à les remplacer par des résineux alignés, plus rapidement productifs. Ces plantations nouvelles ne présentent aucun intérêt en nourriture pour le gibier et restent pauvres en biodiversité.
• Enfin la gestion des plans de chasse, dont l'objectif, louable à l'origine était l'équilibre par la régulation. Elle ne produit plus l'effet recherché d'autant que certains chasseurs nourrissent intensément le gibier, et augmentent ainsi la reproduction à l'envi.
Les champs sont alors une cible privilégiée et facile. Face à ce phénomène, les paysans n'ont d'autre choix, pour obtenir réparation, que de se retourner vers les Sociétés de chasse censées réguler les gibiers. Le préjudice financier est lourd, mais il est également moral.
Nous voulons des avancées sur : la lutte contre la prolifération des populations du grand gibier ; la gestion des populations ; l'indemnisation correcte des paysans victimes des dégâts ; la lutte contre l'accaparement du foncier par les chasseurs. Nous revendiquons :
• L'indépendance des experts en charge de l'estimation des dégâts
• Une vraie régulation correspondant aux dégâts, à défaut d'une biodiversité locale retrouvée et équilibrée. Cette régulation peut passer par l'interdiction de l'agrainage couplée aux battues administratives
• La fourniture, la pose et l'entretien régulier de clôtures de protection par les chasseurs eux-mêmes. Les agriculteurs n'en ont ni le temps ni les moyens
• Une indemnisation rapide, à la hauteur des pertes réelles.
contacts@confederationpaysanne41.org
Seront présents : adhérents et sympathisants de la Confédération paysanne de toute la région, ainsi que des citoyens engagés.
CONTACTS PRESSE :
Bertrand Monier, Secrétaire de la Confédération paysanne 41 : 06 70 42 57 21
Paul Emmanuel Boulai, porte-parole de la Confédération paysanne 41 : 06 10 13 01 84
Simon Le Grumelec, chargé de communication : 07 71 58 11 74