Le Campagnes solidaires sur les ECA est en accès libre !

EDITO
Au moment où nous écrivons cet édito – le 10 décembre 2024 –, l'actualité politique est particulièrement chargée et complexe. Beaucoup de choses peuvent encore arriver d'ici 2025.
Michel Barnier, Premier ministre éphémère, a présenté sa démission suite au vote d'une motion de censure sur le projet de loi de finances. Cela confirme l'instabilité politique qui fait suite à la dissolution de l'Assemblée provoquée par Emmanuel Macron. Depuis cinq ans, le président a semblé davantage affairé à la reconstruction de Notre-Dame de Paris qu'à travailler pour stopper les négociations de l'accord UE**-Mercosur**.
Au 10 décembre, nous en sommes là ! Sans gouvernement, avec cette instabilité qui enrage nos adversaires syndicaux. Ils se sentent démunis sans leur ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, et frustrés de ne pas pouvoir comptabiliser, en victoire démagogique, leurs propositions d'affaiblissement des normes sociales et environnementales dont l'unique but est de se battre encore et toujours sur le marché mondial.
Au même moment que l'accord UE**-Mercosur** était signé, la Conf', elle, visait juste ! Au Grand Palais, le 5 décembre, nous avons dénoncé les vrais responsables des difficultés des paysans. « Sauver un paysan, manger un trader », voilà le slogan que nous avons scandé ! Car c'est bien la spéculation et le commerce des produits agricoles dérégulé et ultralibéral qui est le véritable prédateur du revenu paysan.
La Conf' est donc combative et active ! Dans ce numéro, vous pourrez appréhender l'étendue des combats menés et des combats gagnés. C'est notre syndicat qui milite pour le revenu paysan, des prix rémunérateurs et moins de concurrence entre paysans. C'est notre syndicat qui porte des propositions indispensables et justes de protection et répartition des communs : foncier, eau ou semences.
La rémunération est un axe fort et central de nos mobilisations et revendications. Des orientations importantes doivent être obtenues des pouvoirs publics, sur la Pac, nos droits sociaux, pour que l'on puisse vivre dignement de notre métier, qu'il soit attractif et qu'il installe des paysannes et des paysans nombreux sur tous les territoires.
La Confédération paysanne est cohérente ! Et, plus que jamais déterminée et portée par la vitalité de son réseau militant. Dans cette campagne des élections professionnelles, déjà commencée, on a vécu et on va vivre des moments syndicaux forts, nourris par la diversité des départements et la singularité des enjeux locaux. Car cette campagne se joue bien dans les départements, dans l'Hexagone comme dans les territoires d'outre-mer.
Il est de bon augure de constater la vitalité et la motivation des équipes. De bon augure aussi, l'augmentation du nombre d'adhésions à notre syndicat et le renforcement des dynamiques syndicales sur le terrain.
Nous sommes confiants et déterminés, les signaux sont encourageants avant la toute dernière ligne droite. Nous sommes également lucides ! Rien n'est gagné ! Chaque voix compte ! Celles des militants, des adhérents, des sympathisants, des indécis, des abstentionnistes…
Collectivement, nous engageons nos forces dans la bataille, conscients des enjeux, de l'importance de peser dans les rapports de force et, surtout, pour défendre les paysans et porter l'agriculture paysanne. Nous sommes nombreux et solides, pour lutter contre un capitalisme arrogant et destructeur et pour construire des campagnes vivantes et solidaires. Collectivement, soyons fermes !
Le secrétariat national de la Confédération paysanne
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