La Conf Centre mobilisée dans l'Indre contre l'accaparement du foncier!
Multiplication des accaparements des terres
Les deux cent paysan.ne.s de la Confédération paysanne, venu.e.s de toute la France, ont occupé à Châtillon/Indre (36), une parcelle des 1700 ha de terres accaparées par un investisseur, le groupe chinois (Hongyang).
En réalisant une actions symbolique de déchaumage et de semis sur ces terres, la Confédération paysanne entend dénoncer l'accaparement du foncier par les investisseurs, qu'ils soient français ou étrangers. Cet accaparement met en danger l'installation de jeunes paysan-ne-s et participe à la mise en place de véritables fermes-usines, où la production d'une alimentation de qualité n'est pas la priorité.
Cette action fait suite à celle déjà organisée en juin sur le vignoble de Vincent Bolloré pour dénoncer l'appétit féroce de ces investisseurs et financiers. A titre d'exemple, le groupe Hongyang a également investi cette année pour acquérir 900 hectares dans l'Allier.
Partager la terre pour des campagnes vivantes
Ces chiffres sont à mettre en regard avec la taille moyenne des fermes françaises qui oscille entre 50 à 100 hectares en fonction des régions et des systèmes. La Confédération paysanne défend des fermes réparties sur tout le territoire, avec des paysan-ne-s nombreux, produisant une alimentation de qualité.
« On ne peut pas avoir de paysans sans foncier, on ne peut pas avoir de politique de repeuplement des campagnes, de politique d'installation ambitieuse si on ne met pas fin à la concentration du foncier entre les mains de quelques-uns », déclare Laurent Pinatel, le porte-parole national de la Confédération paysanne. La ferme occupée ce jour-là par la Confédération paysanne l'illustre bien : 1700 hectares qui n'ont besoin que d'un chef de culture et de deux salariés pour fonctionner. Et une production qui ne nourrira pas les voisins.
Une nouvelle loir foncière pour stopper l'accaparement
Ces accaparements sont notamment rendus possibles en raison d'une faille concernant les montages sociétaires. Depuis la loi d'orientation agricole de 2006, il n'y a plus de contrôle des structures sur les sociétés agricoles, ce qui ouvre la voie à des montages sociétaires et à des transferts fonciers opaques.
Il y a donc urgence à légiférer si nous ne voulons pas voir toutes les terres partir à des investisseurs dans un futur proche. Nous ne souhaitons pas l'interdiction des sociétés en agriculture (plus de 50 % des paysan·nes sont en société) mais simplement un meilleur contrôle du foncier à travers les parts sociales.
L'enjeu est vital : « Dans les dix ans à venir, la moitié du foncier agricole va se libérer, car de nombreux agriculteurs (de plus de 55 ans) vont partir à la retraite. Le risque est que tout parte à l'agrandissement et à l'accaparement du foncier et très peu à l'installation », explique Gille Menou, porte-parole de la Confédération paysanne du Centre.
Comme un symbole, avant de repartir, les militant.e.s ont semé de la prairie sur la parcelle pour, disent-ils, "semer l'espoir d'une nouvelle loi"
VIDEO
France 3 – JT 19/20
La Nouvelle République – Actions surprise de la Confédération paysanne sur des terres chinoises de l'Indre
RT France direct - Pour la Conf, la mise en valeur des terres doit rester aux mains des paysans
ARTICLES
La Nouvelle République – Foncier : La Conf vent debout contre les rachats de terre
L'Humanité – Les paysans sèment pour le bien commun
Le Figaro – Indre : des paysans protestent contre l'accaparement des terres par les Chinois
La France Agricole – La Conf occupe des terres achetées par des chinois
France bleu – Rachat de terres agricoles : des paysans de toute la France dans l'Indre pour une action coup de poing
Libération – Des paysans français manifestent contre l'accaparement des terres par des investisseurs chinois
Terre-net - Manifestation de la Confédération paysanne pour dénoncer l'accaparement du foncier
Ouest France – Indre : manifestation contre l'accaparement des terres par des investisseurs chinois
Bourse direct – Des paysans en colère contre l'accaparement des terres par des investisseurs chinois