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POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE
20.07.2016

Pas de sortie de la crise sans un soutien approprié des pouvoirs publics !

Dans ce contexte de crise agricole et alors que le ministre doit fournir ses notifications sur la PAC* 2017-2020 à la Commission européenne en août, la Confédération paysanne sollicite le préfet en urgence pour lui faire entendre ses propositions, suivi d'une conférence de presse, le 20 juillet 2016 à Orléans.

L'ag

L'agriculture traverse aujourd'hui une crise profonde. La chute des prix des matières premières fait émerger d'importants problèmes de trésorerie et d'endettement sur les fermes.

En mai et juin 2016, les intempéries (excès d'eau, asphyxie des sols, manque d'ensoleillement…) ont encore aggravé la situation et la Région Centre est l'une des plus touchées d'Europe. Dans beaucoup de filières, les rendements et la qualité s'annoncent catastrophiques (ainsi que probablement les prix). Pour les grandes cultures, la procédure de calamités agricoles ne pourra être lancée car il existe un système assurantiel, or 6 céréaliers sur 10 n'y ont pas souscrit et n'auront pas accès aux indemnisations.

Le 1er août, Stéphane Le Foll doit fournir à la Commission européenne ses notifications pour la PAC* 2017-2020. Dans ce contexte, il est plus important que jamais que les politiques européennes (PAC*) et nationale prennent la mesure de l'ampleur de la crise qui va s'aggraver dangereusement et soutiennent une agriculture vectrice d'emplois et rémunératrice pour les paysans. Les aides doivent être réparties de manière plus juste, sans laisser pour compte les structures plus petites et diversifiées.

 

Pour atteindre cet objectif, la Confédération paysanne demande :

·         L'accentuation du principe de surprime avec un montant plus élevé sur les premiers animaux et sur les 52 premiers hectares (remis en cause par la FNSEA*). Le paiement redistributif doit atteindre 20% d'aides du premier pilier en 2017. Le mettre plus bas équivaudrait à demander aux petites et moyennes exploitations d'être solidaires avec les plus grosses (qui bénéficient, en année normale, des économies d'échelle) ;

·         La suppression des planchers actuels d'accès aux aides couplées animales pour une comptabilisation enUGBprenant en compte l'ensemble des ruminants ;

·         Pour faire face à l'urgence de la crise, la mise en place de mesures d'accompagnement de fermes souffrant de problèmes de trésorerie et d'endettement (FAC*, année blanche, prêt à taux zéro…), afin de permettre aux agriculteurs de redémarrer une nouvelle campagne (avec moins d'inquiétude sur le financement des intrants)  et notamment pour les exploitations en grandes cultures de zones intermédiaires ;

·         Pour développer des outils de transformation locaux au service des agriculteurs et contribuant à la dynamique territoriale, un réengagement de l'Etat dans les abattoirs : investissements dans les petits abattoirs, services d'inspection vétérinaire en nombre suffisant, formation des salariés, soutien à la création d'abattoirs de proximité, accompagnement à la mise en place de formes alternatives d'abattage à la ferme et mobile ;

·         La révision du ratio de productivité de l'aide ovine afin derevenir à un ratio de prolificité (agneaux nés). A minima : intégrer les agnelles de renouvellement et la mise en place d'un plafonnement à l'aide ovine, maintenir leplafond pour l'aide aux légumineuses fourragères et baisser le plafond de l'aide aux bovins allaitants (aujourd'hui à 139 vaches par actif).

 

Cette crise conjoncturelle vient s'ajouter à une crise structurelle déjà en place. La Conf' alerte sur ses causes depuis plusieurs années : suppression des outils publics de régulation et course à l'investissement (agrandissements couteux et optimisation fiscale inappropriée) occasionnent la fragilité du revenu des paysans dans les périodes de grande volatilité des prix. Il faudra un jour que les pouvoirs publics en prennent conscience et réagissent.

 

Construisons ensemble une agriculture paysanne reposant sur des agriculteurs nombreux et rémunérés, participant à la vie des territoires, respectant l'environnement et produisant une alimentation de qualité pour tous !

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